COMMENT TORDRE LE COU À QUELQUES IDÉES REÇUES À PROPOS DES SOUCOUPES VOLANTES
“ En 1958, […] il y aura quelques 200 apparitions authentiques d'objets volants non identifiés. Le Pentagone réussira à démontrer qu'il y en avait 210 de fausses. ” Cette remarque savoureuse, extraite de l'éditorial du magazine Life du 6 janvier 1958, si elle ne permet pas de se faire une opinion sur les ovnis, permet en revanche de situer la façon dont on appréhende souvent ce problème : cette volonté farouche d'expliquer au risque d'en faire trop ; cette volonté d'en appeler à des explications spécifiques que l'on n'oserait pas servir pour d'autres problèmes parce qu'il ne faut surtout pas que le cadavre puisse se rétablir. Derrière cet excès de zèle anti-soucoupique, on trouve l’idée, partagée par les universitaires comme par le grand public, qu’il faut être irrationnel, anti-scientifique pour accepter l'existence des ovnis. Comment peut-il se faire que 30% des français (et plus de 50% des américains) croient aux ovnis (sous entendu, malgré l'évidence de leur inexistence) ? Les soucoupes ne seraient pas un phénomène normal à propos duquel on pourrait se contenter de parler d'erreur avant de les oublier et de passer à autre chose. Non, on croit nécessaire, indispensable même, de déployer à leur sujet tout un attirail rhétorique bien précis.
La rhétorique des soucoupes
Les porte-parole de la culture scientifique invoquent tour à tour des arguments scientifiques, épistémologiques, historiques, culturels, sociologiques et/ou psychologiques. Ils rappellent (arguments scientifiques) qu'à de telles vitesses, les soucoupes devraient produire un “ bang ” ; que si de tels phénomènes existaient, les astronomes ou les météorologues, dont le métier est d'étudier le ciel, devraient en voir. Ils s'attachent à montrer que la réflexion sur les soucoupes ne s'organise pas comme la réflexion sur les trous noirs ou les endorphines : les amateurs d'ovnis n'appliqueraient pas la méthode scientifique, ils ne penseraient pas “ droit ”. La soucoupologie ne serait pas, comme la science, une forme de connaissance, il s'agirait d'une croyance. En 1979, le sceptique américain James Oberg a remporté le prix Cutty Sark avec un article défendant brillamment, à première vue cette idée. A l'aide d'arguments historiques, les sceptiques réduisent l'ovni à leur contexte d'émergence (les soucoupes sont nées en 1947 : il s'agit d'un sous produit de la guerre froide). Les arguments culturels insistent sur le rôle de la science-fiction et son influence sur les témoins. Quant aux arguments sociologiques et psychologiques, ils en appellent à des explications comme le besoin de merveilleux ou la tendance des témoins à interpréter de travers la réalité, à voir des soucoupes là où il n'y a que ballon sonde ou planète Vénus. Que valent ces arguments ?
la suite sur la page
http://greguti.free.fr/ovni/lagrange-bifrost.htm-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Auteur Pierre Lagrange
http://greguti.free.fr/ovni/lagrange-bifrost.htmLangue originale: français
liste lumitoile
Pour s'abonner à la liste envoyez un email à
Lumitoile-abonnement@yahoogroupes.frdiffusion :
http://lumiweb.orgVous pouvez diffuser ce message à condition que l'intégralité en soit conservée y compris ces quelques lignes.
Pour envoyer des messages à diffuser, veuillez formater vos messages ainsi avec la source, les crédits de traduction éventuelle et ces lignes présentes encadrées par deux lignes de traits d'union, merci.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------